Le projet du bassin versant de la Rivière à la Loutre poursuit le travail d’acquisition de connaissances et de sensibilisation mené en 2021. Cette première phase du projet a été financée dans le cadre du Programme de soutien régional aux enjeux de l’eau (PSRE), lié au Plan d'action 2018-2023 de la Stratégie québécoise de l’eau, qui déployait des mesures concrètes pour protéger, utiliser et gérer l’eau et les milieux aquatiques de façon responsable, intégrée et durable. Ce projet a permis de réaliser une campagne d’échantillonnage de l’eau de la rivière et de brosser un portrait des bandes riveraines, mais aussi des pratiques agricoles sur le territoire du bassin versant. Depuis le début du projet en 2021, 11 entreprises agricoles se sont engagées dans le projet et se sont mobilisées pour améliorer la situation dans le bassin versant de la rivière à la Loutre. Les producteurs présents sont suivis chez JMP Consultants ou par Écosphère, et le travail a été fait en collaboration avec leurs conseillers. L’OBVNEBSL a aussi été un partenaire important, particulièrement durant la première phase.
Les résultats de 2021 montrent une eau de mauvaise qualité (Critère D). Les résultats des différentes stations présentent des informations intéressantes:
Objectifs
L’objectif principal de ce projet, qui a suscité la participation de 11 entreprises agricoles, consistait à accompagner celles situées dans le bassin versant de la rivière La Loutre, dans l’adoption de pratiques agroenvironnementales qui aideront à améliorer la qualité de l’eau de la rivière et de ses tributaires. Le projet visait à mobiliser les producteurs du bassin afin de réduire la perte d’éléments fertilisants par l’érosion et de protéger la qualité d’eau dans ce bassin versant.
Les objectifs spécifiques du projet étaient :
Résultats
Un total de 11 entreprises agricoles suivies par un conseiller et situées dans le bassin versant de la rivière à la Loutre ont été sensibilisées et informées de la situation de la rivière et des enjeux qui y sont liés. Les changements de pratiques agricoles sont souvent longs à survenir chez les entreprises et accompagner les producteurs sur plus d’une saison fait en sorte de faciliter l’adoption de celles-ci. Des diagnostics et des suivis auprès des entreprises ont été réalisés.
Un projet de banc d’essai a été réalisé sur deux ans (2023 et 2024); deux producteurs du bassin versant de La Loutre y ont participé en 2023. Les données recueillies dans le cadre du projet ont permis de constater que la fertilisation azotée peut être réduite dans les champs analysés, sans impacter l’état de santé des cultures selon l’indice NDVI. En effet, l’indice NDVI, mesuré tout au long de la saison de culture et bon indicateur du rendement, est resté similaire dans les zones fertilisées et non fertilisées. Le rapport résumant ce projet est disponible ci-bas.
La plantation d’une bande riveraine a été réalisée au printemps 2022 sur un site, en bordure de la rivière à La Loutre. Cette bande riveraine est située dans un secteur de la rivière qui avait été élargi et qui ne bénéficiait pas de la présence de végétaux arbustifs ou arborés. Un producteur a démontré un intérêt pour la mise en place d’une bande riveraine élargie au printemps 2025.
À l’automne 2024, un suivi de l’ensemble des producteurs a été fait afin de vérifier l’adoption de pratiques favorables à la préservation de la qualité de l’eau. Le respect des distances d’épandage (bandes riveraines réglementaires et élargies) est l’une des pratiques qui s’est particulièrement améliorée. Une activité de sensibilisation sur le sujet a d’ailleurs eu lieu à l’automne 2024 en collaboration avec la MRC Rimouski-Neigette.
Impacts et retombées
Le projet a permis de sensibiliser les producteurs du bassin versant de la rivière à La Loutre aux pratiques agricoles favorables à l’intégration de mesures visant à réduire l’érosion et le lessivage des éléments fertilisants (phosphore, azote) vers les cours d’eau, tout en étant bénéfiques à la santé des sols. Les producteurs rencontrés sont, pour la plupart, ouverts et motivés à modifier certaines de leurs pratiques afin de protéger l'environnement. Toutefois, la mise en place de ces aménagements et de ces nouvelles pratiques nécessite du temps et des investissements financiers, ce qui peut constituer un frein pour plusieurs producteurs.
Le changement des pratiques agricoles nécessite un suivi et un accompagnement à long terme. L’impact positif des résultats se fait toujours dans la durée : il demeure important de travailler dans l’accompagnement de changement de pratique afin de réduire la perte d’éléments fertilisants, mais aussi l’augmentation de l’efficacité de la fertilisation « au champ » afin de réduire les pertes de ceux-ci dans l’environnement.
D’ailleurs, le projet a été une bonne opportunité pour utiliser le drone comme outil d’évaluation de la santé des cultures et pour vérifier les limites de son utilisation. En effet, il a permis de développer une expertise dans l'utilisation du drone et d’acquérir de nouvelles connaissances qui peuvent être utilisées concrètement au champ.
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